Autonomie Protéique

Autonomie Protéique

20200917_143615

Image2

20200917_144616

Renforcer l’autonomie protéique dans les exploitations laitières AOP/IGP par la culture et la valorisation de protéagineux

Contexte

Les élevages régionaux sous SIQO (Signes d’identification de l’origine et de la qualité) dont les deux Savoie font parties restent encore fortement dépendant des importations de protéines pour équilibrer les rations. L’autonomie protéique n’est atteinte que par certains alors même que ces régions possèdent des zones propices aux cultures.

Outre les intérêts économiques des exploitations, les cultures de protéagineux ont toute leur place au sein des assolements, des rotations ainsi qu’au niveau sociétal via une meilleure traçabilité des productions de plus en plus recherchée.

La culture du soja a été développée il y a une vingtaine d’années sur le territoire des Savoie puis a progressivement diminué jusqu’à disparaitre des assolements. Depuis peu, cette culture refait sa place au sein des rotations bien que celle-ci ne se prête pas à tous les terrains ni aux objectifs de tous. Les attentes sur le développement d’autres cultures complémentaires sont fortes. Le lupin, la féverole et le pois ressortent comme des cultures adaptées et économiquement intéressantes dans les rations des ruminants. Ces deux premières restent marginales dans la région Auvergne Rhône-Alpes voire inexistantes dans certains départements et les références manquent sur la faisabilité technique, économique aux champs et sur la valorisation de ces cultures au sein des rations des animaux.

Objectifs et résultats

Impulser une dynamique visant à augmenter l’autonomie protéique dans les élevages AOP/IGP, dans un objectif de qualité des productions pour les filières et économique pour les éleveurs.

Dans ce cadre, le projet propose donc de traiter plusieurs questions pour répondre à cet objectif :

  • Quelles espèces et variétés de protéagineux implanter dans les zones d’appellation AOP/IGP, en complément du soja, pour augmenter l’autonomie protéique des élevages ?
  • Quelles techniques de conservation des graines mettre en place pour répondre aux besoins des éleveurs (objectifs économiques, simplification du travail) et être conforme aux cahiers des charges de filières, en particulier vis-à-vis des risques sanitaires qui peuvent être provoqués par le stockage des graines crûes ?
  • Comment valoriser la production de nouvelles graines de protéagineux dans l’alimentation des troupeaux au sein des élevages AOP/IGP ?

Plusieurs éleveurs ont été impliqués dans la mise en place d’essais de féveroles et de lupin, de printemps et d’hiver sur les 3 années du projet.
Suite à la difficulté rencontrée par les animateurs du projet à mobiliser des éleveurs dans ces essais, les partenaires du projet ont élargi la culture de protéagineux à la culture de méteil, qui présente l’intérêt pour des éleveurs ayant un profil “peu cultivateur” d’offrir des itinéraires techniques simples, bien que cette culture ait un inconvénient résidant dans des rendements assez aléatoires.
Le projet a ainsi permis de fournir des éléments techniques sur la culture de la féverole et du méteil, compilés sous formes de fiches techniques et a permis de compléter cette approche expérimentale par une fiche technique sur la culture du soja, par une recherche bibliographique, fournissant aux éleveurs une palette de possibilités élargie pour renforcer l’autonomie protéique de leur exploitation.

Sur le plan du stockage, le mode de stockage du soja sous forme de boudin après concassage de la graine a été étudié sur plusieurs années dans plusieurs exploitations. Si l’on ne constate pas d’évolution des valeurs nutritives des graines au fil de la saison, le suivi a mis en évidence une difficulté à préserver un état sanitaire optimal au cours de la saison, difficulté corrélée à la maitrise et aux conditions lors de la confection du boudin. Ce mode de stockage ne semble donc pas être une solution adaptée pour l’heure aux filières AOP-IGP des Savoie.

Partenaires

Le projet est porté par CERAQ et implique 4 partenaires : La Chambre d’Agriculture Savoie Mont Blanc, Eleveurs des Savoies, l’AFTALP et Terre Inovia

Financeurs

Le projet est financé dans le cadre du dispositif régional PEPIT AURA et par le Conseil Savoie Mont-Blanc.